Invisible mais profondément destructrice pour la biodiversité, la pollution sonore sous-marine est encore peu réglementée au niveau international. Alors que se tient la COP 15 biodiversité à Montréal jusqu’au 19 décembre, la Commission européenne a publié ses recommandations pour limiter ces nuisances qui fragilisent les écosystèmes.
Selon cet avis, une publication inédite pour l’UE, 20 % au maximum d’une zone marine donnée peut être exposée à un bruit sous-marin continu sur un an. De même, 20 % maximum d’un habitat marin peut être soumis à un bruit impulsif sur un jour donné, et pas plus de 10 % sur un an. Parmi les bruits impulsifs cités, on trouve ceux générés par des travaux sous-marins, les sonars militaires et les prospections gazières et pétrolières.
Noé Swynghedauw, chargé de campagnes Conservation Marine pour le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) et spécialiste de la pollution sonore sous-marine explique à Libération les enjeux de ces recommandations qui doivent encore être validées par les Etats membres de l’UE.
Qu’est-ce que la pollution sonore sous-marine ?
C’est une pollution intangible,