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A Lyon, Lolita Schleret végétalise la ville avec son «binôme», un vélo-cargo parfait pour s’affranchir des contraintes de la ZFE

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Alors que les zones à faibles émissions sont dans la ligne de mire de certains députés de droite et du RN, la paysagiste raconte comment elle travaille avec son biporteur, financé en partie par des aides.
Le vélo électrique et ses accessoires ont coûté 9 000 euros à Lolita Schleret. (Bruno Amsellem/Libération)
par Maïté Darnault, correspondante à Lyon
publié le 8 avril 2025 à 5h55

Elle lui a même donné un nom : le «transpoteur». En deux ans, le biporteur rallongé (un vélo dit «cargo») de Lolita Schleret est devenu son «refuge», son «binôme», son «meilleur ami». Un instrument de travail sans lequel cette paysagiste n’aurait pu faire décoller son entreprise de végétalisation et d’entretien jardinier à Lyon. La trentenaire, qui a grandi en Corse où la voiture est reine, n’a jamais été une adepte du deux-roues. Mais pour «gagner du temps» en ville et «être plus respectueuse du vivant», elle a fini par opter pour cet engin de 2,7 m de long, avec une benne à l’avant qui peut acheminer jusqu’à 250 kg de chargement. Un «vélo de grand-mère» grâce à l’assistance électrique, assure-t-elle pourtant. «Je fais un métier physique, je ne veux pas que conduire soit une épreuve en plus.» Lundi 7 avril au matin, elle le gare sur le parvis du théâtre des Célestins, où elle entretient les plantes installées dans le hall de la bâtisse érigée au XIXe siècle dans le quartier ancien de Bellecour.

La voiture individuelle, même propre, n’a «jamais été une option» pour l’entrepreneuse. «L’investissement», «l’entretien», «le garage» : «Trop de contraintes et pas beaucoup de plaisir» sans pour autant «maîtriser ses délais», résume celle qui dit sa fierté de se «sentir comme une vitrine» d’un mode de déplacement responsable. L’éventuelle suppression