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Interview

A Ottawa, aux négociations sur le plastique : «Les peuples autochtones vivent dans leur chair la pollution plastique»

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Alors qu’un nouveau round pour un traité ambitieux s’achève au Canada sans avancée tonitruante, l’océanographe au CNRS Jean-François Ghiglione raconte les coulisses des discussions, la présence des lobbys et sa rencontre avec les victimes oubliées du plastique.
Le 23 avril au centre national des Arts d'Ottawa. (Dave Chan/AFP)
publié le 30 avril 2024 à 18h55

Le quatrième et avant-dernier round de négociations pour tenter d’arracher un «ambitieux» traité sur le plastique s’est clôturé ce mardi 30 avril à Ottawa, au Canada. Les représentants des 175 pays présents ont discuté d’un texte qui servira de base au futur traité international visant à mettre fin au fléau de cette pollution. La perspective d’un accord d’ici à la fin de l’année est toujours possible, veulent croire les diplomates. Toutefois, aucun plafond sur la production de polymères n’a été acté pour le moment et les divergences restent importantes sur le champ d’application de l’accord. En parallèle, les pays du G7 ont annoncé ce mardi «aspirer» à réduire la production mondiale de plastique de manière à s’attaquer de front à la pollution engendrée par ce matériau. Présent à Ottawa pour suivre les discussions, le chercheur Jean-François Ghiglione, directeur de recherche du Laboratoire d’océanographie microbienne du CNRS, raconte à Libé les coulisses de cette semaine de négociations et pousse pour que les travaux des scientifiques pèsent davantage dans ces négociations.

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