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Libération
Reportage

«Turboteuf» de l’A69 : «Le but c’est pas la confrontation, c’est d’aller danser sur le chantier !»

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Le rassemblement festif contre l’autoroute, organisé ce samedi 5 juillet sur un terrain privé dans le Tarn, s’est déroulé dans le calme, loin des «groupes de barbares» décrits par le ministre Retailleau.

Gendarmes et manifestant encagoulés entourés de tournesols en marge de la «Turboteuf» contre la reprise du chantier de l'A69, à Maurens-Scopont (Tarn) ce samedi 5 juillet. (Ed Jones/AFP)
ParSascha Garcia
envoyé spécial à Maurens-Scopont (Tarn)
Publié le 05/07/2025 à 16h02, mis à jour le 05/07/2025 à 20h05

Jusqu’à présent, tout se déroule à merveille. Le week-end de mobilisation festif et récréatif vanté par les organisateurs tient toutes ses promesses. Dans le jardin du château de Scopont – sur lequel un immense drapeau palestinien a été déployé –, à Maurens-Scopont (Tarn), un millier de personnes se sont rassemblées ce samedi 5 juillet pour réaffirmer leur opposition à l’A69, infrastructure de 53 km devant relier Toulouse à Castres. Sous un chapiteau, une chorale improvisée fait résonner des textes militants. Au centre du terrain privé, une fanfare amuse la galerie. Plus loin, les tambours d’une batucada vêtue de rose font danser quelques badauds.

Contrairement aux précédents rassemblements d’avril et d’octobre 2023, puis de juin 2024, ce week-end a été pensé comme une «Turboteuf», à l’origine censée fêter la victoire juridique