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Enquête

Affaire des eaux minérales Nestlé : l’Etat a-t-il minoré le scandale ?

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L'eau, une ressource essentielle et menacéedossier
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Lenteur, fausse route, manque de transparence… Alors que le rapport de la commission d’enquête du Sénat sera rendu lundi 19 mai, «Libé» raconte les coulisses de la gestion gouvernementale du dossier de la fraude aux eaux minérales.
La commission d'enquête sénatoriale sur les eaux minérales doit rendre ses conclusions lundi 19 mai 2025. (Balint Porneczi/Bloomberg. Getty Images)
publié aujourd'hui à 14h27

Il attend au fond du fauteuil club avachi, devant les bulles d’un Perrier, ce qui ne manque pas d’espièglerie au vu de l’objet de la rencontre, l’affaire Nestlé et l’avenir de sa marque centenaire. Dehors, le soleil éclabousse la place de la République à Paris. Mais la pénombre du café convient mieux à son état de convalescent. Le 30 avril, le député Place publique des Yvelines Aurélien Rousseau, encore groggy après une opération chirurgicale, a éclairé, devant la commission d’enquête du Sénat sur les eaux en bouteille, son action au temps où il dirigeait la quarantaine de conseillers de la Première ministre Elisabeth Borne entre mai 2022 et juillet 2023.

L‘arbitrage gouvernemental qui, en février 2023, a permis à l’entreprise de continuer à masquer la contamination de ses sources en substituant un système de désinfection contesté aux traitements interdits utilisés pour chasser bactéries et pesticides de ses bouteilles ? Un document reçu parmi un millier d’autres chaque année au «terminus des emmerdes