Les séismes du 6 février en Turquie et en Syrie ont fait plus de 50 000 morts. Une catastrophe humaine sans précédent à laquelle s’ajoute un nouveau désastre environnemental. Encore mal évaluées, les conséquences de ces tremblements de terre sur la nature et la santé humaine sont pourtant nombreuses : amiante et plastique disséminés dans les débris de construction, sites industriels touchés, émanation de substances chimiques, rejets de déchets dangereux qui polluent les sols, l’eau et l’air…
Au moins 200 000 bâtiments ont été endommagés en Turquie, générant 100 millions de tonnes de déchets. «C’est l’équivalent de tous les déchets que le pays a produit en 2020», rapporte Greenpeace. Rien qu’à Antioche, 19 zones de stockage temporaire de débris ont été recensées. Les bâtiments écroulés regorgent d’amiante, classé comme cancérogène pour l’homme dès 1977 par le Centre international de recherche sur le cancer, et interdit d’utilisation en