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Petits nouveaux

«Biomédias» : petits plastiques, grosse pollution

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L’association de défense des océans Surfrider a dévoilé un rapport et des recommandations pour stopper la pollution par les biomédias, de petits objets en plastique qui s’échappent des stations d’épuration en Europe et s’échouent sur les plages.
Les biomédias, utiles pour épurer les eaux usées, s'avèrent extrêmement polluants quand ils se retrouvent dans l'environnement. (SurfriderFoundation)
publié le 4 juillet 2024 à 19h16

Ce sont de petits cylindres en plastique, dont certains évoquent la forme de jetons de Trivial Pursuit. Les biomédias, utilisés en grand nombre dans certaines stations d’épuration, s’échappent dans l’environnement et génèrent encore plus de pollution plastique. Jeudi 4 juillet, l’association Surfrider Foundation confirme dans un nouveau rapport l’ampleur de ce fléau à l’échelle européenne. «Depuis la fin des années 2010, des rejets massifs de biomédias dans les milieux aquatiques (de plusieurs milliers à plusieurs millions d’unités) sont observés en Europe», note l’association de défense des océans dans son communiqué. Tout a commencé en 2009, lorsque ces drôles de bouts de plastique ont été repérés pour la première fois sur les plages de la côte basque. Au fil des années, des observations similaires ont été faites «sur l’ensemble des littoraux français et européens», précise l’ONG, qui dénombre au moins douze pays concernés (Suisse, Danemark, France, Allemagne, Islande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Espagne, Suède, Royaume-Uni).

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Ces petits éléments de 1 à 5 cm, servent de support aux bactéries utilisées pour épurer les eaux usées. Cette technologie a connu un essor dans les années 2000. «Un bassin d’épuration peut contenir plusieurs centaines d