Mettre, enfin, dans la loi française l’Etat face à ses responsabilités. Jeudi 29 janvier, le Parti socialiste a profité de sa niche parlementaire pour soumettre au vote des députés une proposition de loi prévoyant que la «République française [reconnaisse] sa responsabilité dans les préjudices sanitaires, moraux, écologiques et économiques» causés par l’utilisation du chlordécone en Martinique et en Guadeloupe jusqu’en 1993. Classé «cancérogène possible» par l’OMS dès 1979, ce pesticide serait responsable d’une explosion des cancers de la prostate aux Antilles où plus de 90 % de la population adulte est contaminée, selon Santé publique France.
La proposition de loi a été votée à l’unanimité des 101 votants jeudi, les groupes de la majorité s’étant abstenus. Il doit désormais poursuivre son chemin parlementaire au Sénat. Rapporteur du texte, le député PS de Guadeloupe, Elie Califer, explique à Libé ce que représenterait l’adoption d’une telle loi et le chemin qu’il reste encore à parcourir pour que les victimes soient pleinement prises en compte et indemnisées.
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