Les alternatives ? Elles existent parfois depuis longtemps sans pour autant avoir les faveurs du temps. Elles sont au contraire l’objet d’expérimentations naissantes. Ou elles n’existent encore que dans le cerveau de têtes chercheuses ou militantes, ou les deux, qui ne demandent que des moyens pour les tester. Quelles soient anciennes et connues, embryonnaires mais prometteuses, à venir et incertaines, que l’on parle du modèle agricole, du mode de développement urbain, des habitudes alimentaires ou de consommation, des transports, de l’énergie, des moyens de production, ces alternatives qui permettent d’avancer sur le chemin de la transition écologique sont au menu de la cinquième étape du Climat Libé tour, ces 18 et 19 novembre à Nantes en Loire-Atlantique.
Des choses avancent
Après Bordeaux, Paris, Lyon, Dunkerque, Libération, avec ses partenaires (1), en confrontant les points de vue d’experts, d’élus, de scientifiques, de militants, va de manière très concrète et conviviale inviter ses lecteurs à réfléchir à ce que nous considérons comme une priorité éditoriale : la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Si les idées et les initiatives ne manquent pas, cela ne signifie en rien que cette transition écologique soit facile à mettre en œuvre. Les obstacles ne manquent pas non plus. Mais c’est précisément le rôle de l’action politique au sens large de les surmonter. D’ailleurs, des choses avancent, peut-être trop lentement, mais avancent. D’autres, non. Parfois pour de bonnes raisons, souvent pour de mauvaises. Là encore, c’est une question politique.
Prenons par exemple la décision que vient de prendre la Commission européenne de prolonger pour dix ans l’autorisation d’utiliser du glyphosate. Le lobby agricole a réussi à convaincre qu’il n’y avait pas d’alternative, ou qu’il fallait se donner du temps pour les mettre en œuvre. C’est évidemment discutable. Cet exemple peut être multiplié par 10, 100, 1 000 rien que sur les sujets qui touchent à la transition écologique. Qui dit discutables suppose discussions. C’est précisément l’invitation que vous fait Libération ce week-end.
(1) Le Département de la Loire-Atlantique, le Crédit coopératif, Velux, la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu), la fondation Jean-Jaurès, Vert le média et Nowu, l’offre environnementale de France Télévisions.