Sous pression après les révélations de France Info et du Monde qui ont relayé une alerte des autorités sanitaires concernant la qualité de ses eaux en bouteille, Nestlé se défend, vendredi 5 avril, dans un entretien à l’Agence France Presse. Le géant suisse de l’agroalimentaire déclare qu’il a «intensifié la surveillance» de ses forages français. «Chaque bouteille qui sort de nos sites peut être bue par les consommateurs en toute sécurité», assure Muriel Lienau, la présidente de Nestlé France, propriétaire notamment des marques Vittel, Contrex, Hépar ou Perrier. Selon elle, les contrôles de la qualité ont été «renforcés», avec désormais «plus de 1 500 paramètres» analysés chaque jour.
Spécialiste des risques sanitaires et environnementaux liés aux micropolluants organiques dans l’eau, Yves Lévi, professeur émérite en santé publique et environnementale à l’université Paris-Saclay, appelle dans Libération à une campagne immédiate d’analyses indépendante des eaux en bouteille.
Faut-il avoir des doutes sur la qualité des eaux en bouteille ?
Il ne s’agit pas de doutes ! Comme l’a montré un rapport d’inspection de l’Inspection générale des affaires sociales, c’est certain, des pratiques illégales ont été mises au jour dans des usines dont celles de Nestlé à la suite de la dénonciation d’un salarié : des eaux en bouteille, dont la consommation relève, en France, du confort ou du luxe, ont été traitées en cachette, or c’est contraire à la réglementation. Ensuite, sentant