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Vu du «Washington Post»

En Russie, la population s’indigne de la réponse officielle après une marée noire

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Des volontaires venus de tout le pays ont afflué sur les plages, ce qui a incité le gouvernement fédéral à intervenir pour aider à nettoyer des milliers de tonnes de mazout.
Sur la côte dans la région de Krasnodar après la marée noire. Extrait d'une vidéo diffusée par le gouvernement russe dimanche 26 janvier. (Russian Emergency Ministry Press Service/AP)
publié le 28 janvier 2025 à 15h38

Au cours du dernier mois, les plages russes très prisées de la région de Krasnodar, sur la mer Noire, ont pris des allures de décor de film science-fiction dystopique, avec des milliers d’ouvriers en combinaisons blanches qui sillonnent la côte mazoutée au milieu des oiseaux et des dauphins morts. La tâche des travailleurs est exténuante et répétitive : tamiser à la main des tonnes de sable et mettre de grosses mottes de terre contaminée dans des sacs pour enlever la boue noire toxique des plages. Et comme les vagues amènent de nouveaux dépôts de cette substance semblable à du goudron il faut bientôt recommencer.

Ce nettoyage de Sisyphe fait suite à un accident survenu à la mi-décembre, au cours duquel deux pétroliers vieillissants, pris dans une tempête, se sont brisés en deux dans le détroit de Kertch [qui relie la Russie à la Crimée ukrainienne, annexée par Moscou, ndlt], déversant du fioul dans la mer Noire, selon Greenpeace. On estime que plus de 60 kilomètres de côte ont été touchés, du pétrole s’étant également échoué de l’autre côté du détroit.

«Un événement sans précédent»

Alors que des volontaires