La «France 2030» selon Emmanuel Macron doit s’aventurer dans les abysses. Les grands fonds marins sont l’un des domaines dans lequel le chef de l’Etat souhaite investir massivement, en plus du nucléaire, de l’hydrogène ou encore de l’agriculture, pour faire taire les critiques sur le «déclin» de la France, a-t-il dit dans son discours mardi. Attention, le président de la République entend déjà le «débat venir». Comme si en le disant il se prémunissait des critiques, Macron a averti : il ne «parle pas d’exploitation» mais simplement «d’exploration» de ces espaces quasi-inconnus, plongés dans le noir à des milliers de mètres sous la surface de l’eau.
Pour François Chartier, chargé de campagne océan à Greenpeace, l’exploration scientifique dans les profondeurs est un vaste chantier à mener mais il voit plutôt dans le discours présidentiel une rhétorique industrielle. D’ailleurs, Macron ne l’a pas caché : l’exploration des fonds marins est «un levier extraordinaire […] d’accès à certains métaux rares».
Est-ce qu’il y a une différence entre exploration et exploitation ?
D’un point de vue juridique, oui. C’est comme le code des hydrocarbures dans la plupart des pays : un opérateur va acheter une concession à un Etat. Ensuite, il va faire des é