Sommes-nous tous en train de nous muer en Homo plasticus, tant nos corps sont imbibés par ces polymères ? Et cela menace-t-il notre santé ? Alors qu’un dernier cycle des négociations censées aboutir à un traité international visant à «mettre fin à la pollution plastique» se tient à Busan, en Corée du Sud, depuis lundi 25 novembre et doit s’achever ce dimanche, les signaux d’alerte se multiplient. Dans une lettre ouverte d’abord publiée en avril et appuyée par une nouvelle déclaration ce mois de novembre, les représentants de plus de 18 millions de professionnels de la santé issus de 88 pays pressent les négociateurs de nous protéger notamment de la «crise pour la santé humaine» provoquée par le plastique, «qui va inévitablement empirer avec l’augmentation spectaculaire projetée de la production plastique, sauf si une action mondiale est menée».
La production mondiale de ce matériau issu de la pétrochimie a plus que doublé ces deux dernières décennies et devrait dépasser 500 millions de tonnes pour 2024.