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Libération
Reportage

«On respire de la merde depuis des années» : dans l’Aveyron, l’amertume après l’incendie d’un hangar de batteries au lithium

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Une centaine d’habitants se sont rassemblés ce jeudi 22 février devant la mairie de Viviez, cinq jours après l’incendie qui a ravagé un site de stockage de plus de 1 200 tonnes de batteries. Présent sur place, le préfet de l’Aveyron s’est voulu rassurant mais a peiné à convaincre.
Samedi 17 février, durant l'incendie du site de stockage de batteries au lithium dans le hameau du Crouzet (Aveyron). (Adeba/REUTERS)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 22 février 2024 à 16h15

«Honte aux élus !» «On veut des réponses !» Ce jeudi 22 février au matin, une centaine de manifestants sont rassemblés devant la mairie de Viviez, commune de 1 200 habitants du Nord Aveyron. Surveillés par un bon nombre de gendarmes et de policiers, tous réclament «des explications» après l’incendie qui s’est déclaré samedi 17 février, à 14 heures, dans un bâtiment situé tout près de Viviez, dans le hameau du Crouzet. Dans ce hangar étaient stockées 1 276 tonnes de batteries au lithium provenant de véhicules et appareils électriques. Ce site industriel appartient à la Société nouvelle d’affinage des métaux (Snam), une entreprise spécialisée dans la collecte et le recyclage de piles et batteries usagées. La Snam, classée Seveso, est elle-même installée à environ 500 mètres du hangar désormais en cendres.

Les vidéos et photos prises samedi par des riverains font apparaître un énorme panache de fumée noire tandis que les commentaires évoquent un air «irrespirable», une «forte odeur irritante». Au plus fort de l’incendie, 70 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, tandis que «par sécurité», un confinement de la population dans un rayon de 500 mètres autour du site aurait été organisé. Aucun blessé, et aucune explication sur le départ de l’incendi