Quel point commun entre les graines de sésame, les crèmes glacées, des infusions ou certains compléments alimentaires ? Un produit chimique : l’oxyde d’éthylène. Interdit en Europe depuis 2011, il est pourtant utilisé dans des pays fournissant des matières premières agricoles aux industriels européens, comme l’Inde, le Vietnam ou la Chine, pour éviter la présence de moisissures et réduire les risques de salmonelles dans les produits faisant l’objet d’un transport. Sauf que ces derniers mois, on en a retrouvé dans des produits transformés vendus dans la grande distribution.
La première alerte émerge en septembre 2020 en Belgique sur des produits contenant des graines de sésame en provenance d’Inde. Des traces d’oxyde d’éthylène sont détectées dans plusieurs biens vendus en grande surface. Rapidement, le système d’alerte sur les problèmes relatifs aux produits agroalimentaires dans l’Union européenne, le Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF), avertit les Etats membres qui retirent des réseaux de distribution les produits mis en cause. Mais voilà, depuis, les contrôles étant multipliés, la substance est trouvée dans de plus en plus produits, notamment la farine de caroube et la gomme de guar utilisées comme épaississants dans de nombreux laits infantiles antirégurgitation.
En France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui dépend de Bercy, s’échine depuis septembre à retirer de la circulation les produits da