Et s’il était possible de casser, et même de recycler, les polluants éternels ? C’est la porte entrouverte par la découverte de Véronique Gouverneur, chimiste à l’Université d’Oxford, publiée dans la revue Nature, ce mercredi 26 mars. Elle propose «une technique révolutionnaire pour détruire les Pfas», selon les mots de Marie-Pierre Krafft, directrice de recherche au CNRS, qui n’a pas participé à l’étude.
Les Pfas, pour substances poly- et perfluoroalkylées, sont utilisées dans des poêles antiadhésives, dans des vêtements imperméables ou dans des pesticides. Composés d’une chaîne d’atomes de carbones liés à des atomes de fluor ils sont particulièrement résistants. Utilisés massivement dans l’industrie depuis les années 1950, ils s’accumulent peu à peu dans les eaux, les écosystèmes et les corps humains. En France, une loi votée le 20 février interdit la fabrication et la vente de certains produits contenant des Pfas. L’Académie des sciences, dans un rapport publié ce mardi 25 mars, considère que ces polluants