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Pollution

Plastique : un premier traité pour baisser la production peut-il voir le jour en Corée du Sud ?

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Ce lundi 25 novembre s’ouvre à Busan une ultime session de négociations internationales sur le plastique. Alors que les Etats pétroliers et les industriels de la pétrochimie, qui y voient un juteux débouché, vantent le recyclage, l’Union européenne et la France poussent pour un texte ambitieux.
En 2020, 360 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produits, soit le poids de plus de 35 000 tours Eiffel. A Rio (Brésil), le 19 novembre. (Daniel Ramalho/AFP)
publié le 25 novembre 2024 à 6h06
(mis à jour le 25 novembre 2024 à 15h48)

Pour ne pas finir intoxiquée sous une avalanche de déchets plastiques, l’humanité parviendra-t-elle à fermer le robinet à la source, c’est-à-dire à réduire drastiquement la production de plastique vierge ? C’est tout l’enjeu des négociations onusiennes qui ont commencé ce lundi 25 novembre à Busan, en Corée du Sud, dans le but d’élaborer un premier traité international sur la pollution plastique. Après deux ans de pourparlers, cette cinquième et supposément dernière session rassemblant 198 pays est censée déboucher, le 1er décembre, sur un texte «légalement contraignant» pour combattre un fléau aux conséquences funestes pour la santé, l’environnement, le climat et les droits humains. «Cette conférence est bien plus que la rédaction d’un traité international, a déclaré le diplomate équatorien qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, en ouvrant la séance. C’est l’humanité qui se mobilise face à une menace existentielle.»

Comme la sortie des énergies fossiles pour les négociations sur le climat, la baisse de la production de matière vierge est «l’éléphant dans la pièce» de celles sur le plastique. Et comme les producteurs de pétrole, de gaz et de charbon mettent en avant la baisse des émissions de gaz à effet de serre en promettant de résoudre la crise climatique avec des «solutions» tels l