Pour ne pas finir intoxiquée sous une avalanche de déchets plastiques, l’humanité parviendra-t-elle à fermer le robinet à la source, c’est-à-dire à réduire drastiquement la production de plastique vierge ? C’est tout l’enjeu des négociations onusiennes qui ont commencé ce lundi 25 novembre à Busan, en Corée du Sud, dans le but d’élaborer un premier traité international sur la pollution plastique. Après deux ans de pourparlers, cette cinquième et supposément dernière session rassemblant 198 pays est censée déboucher, le 1er décembre, sur un texte «légalement contraignant» pour combattre un fléau aux conséquences funestes pour la santé, l’environnement, le climat et les droits humains. «Cette conférence est bien plus que la rédaction d’un traité international, a déclaré le diplomate équatorien qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, en ouvrant la séance. C’est l’humanité qui se mobilise face à une menace existentielle.»
Comme la sortie des énergies fossiles pour les négociations sur le climat, la baisse de la production de matière vierge est «l’éléphant dans la pièce» de celles sur le plastique. Et comme les producteurs de pétrole, de gaz et de charbon mettent en avant la baisse des émissions de gaz à effet de serre en promettant de résoudre la crise climatique avec des «solutions» tels l