Poissons mâles devenus femelles à cause de résidus de pilule contraceptive dans l’eau. Perches oubliant de se méfier des prédateurs et femelles étourneaux perdant leur pouvoir de séduction auprès des mâles, tout cela parce que ces animaux ont ingéré des antidépresseurs. Vautours décimés (avec une chute de 97 % de leur population entre 1992 et 2007) en Inde après avoir mangé des carcasses de bétail traité au diclofénac (un anti-inflammatoire), ce qui a provoqué une hausse des cas de rage dans le pays puisque les cadavres ont été dévorés par des chiens faute d’avoir été nettoyés par les oiseaux charognards…
Ces quelques exemples démontrent qu’il est «urgent» de concevoir des médicaments qui soient moins dangereux pour la biodiversité et les services écosystémiques, tout en restant aussi efficaces. Voici, en substance, l’alerte lancée par une trentaine de scientifiques du monde entier (Suède, Australie, Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Allemagne, Espagne et République tchèque) dans un article publié mercredi 5 juin