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Dépassement

Pollution à l’ozone : des pics relevés partout en France

Des dépassements des seuils de recommandation sont possibles ce jeudi 14 août, aggravés par les fortes chaleurs. Avec de nombreuses conséquences sanitaires et environnementales.
Le périphérique, à Paris, le 2 juillet 2025. (Caroline Paux/Hans Lucas.AFP)
publié le 14 août 2025 à 15h06

Partout dans le pays, la chaleur aggrave les pics de pollution à l’ozone. Selon la carte d’Atmo France, le site de surveillance de la qualité de l’air, toutes les régions sont concernées par la pollution à l’ozone ce jeudi 14 août, à l’exception de la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie, également épargnées par la canicule.

Ainsi, des dépassements de seuils sont possibles en Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et en Ile-de-France. Des dépassements plus localisés sont également à prévoir en Occitanie et dans le Centre-Val de Loire, précise le site Prev’Air.

Episode de pollution «persistant»

En région parisienne, actuellement en vigilance orange canicule et touchée par un épisode de pollution «persistant» à l’ozone, des restrictions de circulation ont été mises en place à partir de ce jeudi, a annoncé la préfecture de police de Paris. «Les conditions météorologiques estivales sont propices à la formation d’ozone à partir des polluants émis sur la région, avec un risque de dépassement du seuil d’informations et de recommandations. La qualité de l’air sera mauvaise en Ile-de-France», précise AirParif dans son bulletin du jour. En effet, l’organisme a relevé entre 170 µg /m³ et 200 µg /m³ pour l’ozone, alors que le seuil acceptable est de 180 µg /m³ en moyenne horaire.

Même chose dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, où «la qualité de l’air reste mauvaise sur une majeure partie de la région», relève Atmo Sud. Les alertes préfectorales sont reconduites dans ces départements où les concentrations les plus élevées seront observées jeudi après-midi.

Selon Atmo, l’ozone est un polluant «secondaire», c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’air par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants déjà présents, déclenchées par le rayonnement solaire. Ainsi, les pics de pollution à l’ozone sont plus courants en été. Et l’augmentation des températures, liée au changement climatique, aggrave ces épisodes.

Insuffisance respiratoire, allergies, essoufflement

En outre, la pollution à l’ozone, associée à de fortes températures, ajoute des risques pour la santé humaine. Les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques et les personnes qui souffrent d’insuffisance respiratoire sont particulièrement sensibles à cette pollution, qui peut provoquer de la toux, un inconfort thoracique, un essoufflement ainsi que des irritations nasale et oculaire. La présence importante d’ozone peut également augmenter la sensibilité aux pollens.

L’ozone a également des effets sur l’environnement en perturbant la croissance de certaines espèces végétales, entraînant des baisses de rendement dans les cultures. Il contribue aussi à l’effet de serre, pointe Atmo. Enfin, il attaque et dégrade certains matériaux, comme le caoutchouc.