Derrière la chaleur étouffante, un autre phénomène atmosphérique s’installe. Alors que la France est touchée depuis plusieurs jours par la deuxième vague de chaleur de l’été, l’Île-de-France fait face à un nouveau danger : l’ozone. La région, placée en vigilance orange pour «canicule», est touchée depuis ce mercredi 13 août par un épisode de pollution «persistant» à l’ozone, selon l’association de surveillance de qualité de l’air, Airparif.

Pour en limiter l’ampleur, la préfecture de police de Paris a annoncé dans la soirée des restrictions de circulation qui seront effectives à partir de jeudi sur les routes de la région. A savoir : entre 05 h 30 et minuit, la vitesse maximale autorisée sera désormais de 110 km/h pour les portions d’autoroutes limitées normalement à 130 km/h. Les routes limitées à 110 km/h passeront à 90 km/h, et celles à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h. Les véhicules de plus de 3,5 tonnes auront, eux, l’obligation de contourner la capitale en empruntant la rocade francilienne.

Les opérations de brûlage à l’air libre sont également interdites jusqu’à nouvel ordre et les travaux d’entretien ou de nettoyage qui émettent des composés organiques volatils, en faisant usage par exemple d’outils à moteur thermique, de solvants, vernis, colles ou peintures, doivent être reportés, selon la préfecture. Celle-ci recommande par ailleurs de limiter les déplacements en voiture, ainsi que l’exposition à la pollution, notamment pour les personnes vulnérables.

En effet, les fortes chaleurs et l’ensoleillement réagissent avec les gaz d’échappement des voitures et camions et des composés organiques volatils pour générer de l’ozone, un gaz nocif en basse altitude qui provoque des problèmes respiratoires et des crises d’asthme. Ces mesures visent donc à réduire les émissions de polluants dans l’atmosphère et resteront en vigueur jusqu’à leur levée par décision préfectorale, précise le communiqué de la PP, qui rappelle que cet épisode de pollution à l’ozone «peut constituer un risque pour la santé».