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Santé publique

Pollution : dans les villes, les ZFE rendent l’air moins mortifère

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Les zones à faibles émissions ont déjà fait leurs preuves à l’étranger contre plusieurs pathologies liées à la pollution de l’air. En France, 47 000 décès par an sont attribuables aux particules fines et au dioxyde d’azote. Elles sont pourtant une des seules mesures de prévention sanitaire contre la pollution liée au trafic routier.
En 2018, une étude menée par l’Observatoire régional de santé Ile-de-France avait évalué les impacts sanitaires attendus d’une ZFE : entre 110 et 340 décès serait évités chaque année. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 7 avril 2025 à 22h03

Elles sont remises en question, discréditées, condamnées, au point d’en oublier pourquoi elles avaient été créées à l’origine : pour une raison sanitaire. Les Zones à faibles émissions (ZFE), menacées de suppression par un vote à l’Assemblée nationale prévu à partir de ce mardi 8 avril, ont été mises en place pour lutter contre la pollution atmosphérique et ses effets néfastes. L’air souillé a un «coût, c’est-à-dire que si nous habitons en ville nous perdons tous des mois d’espérance de vie», soutient tant bien que mal la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, membre d’un gouvernement dépassé face à la vague anti-ZFE.

Selon une étude de Santé publique France en 2021, 47 000 décès sont attribuables annuellement à une exposition de la population au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines (PM2.5). En janvier, l’agence a publié une