Elles sont remises en question, discréditées, condamnées, au point d’en oublier pourquoi elles avaient été créées à l’origine : pour une raison sanitaire. Les Zones à faibles émissions (ZFE), menacées de suppression par un vote à l’Assemblée nationale prévu à partir de ce mardi 8 avril, ont été mises en place pour lutter contre la pollution atmosphérique et ses effets néfastes. L’air souillé a un «coût, c’est-à-dire que si nous habitons en ville nous perdons tous des mois d’espérance de vie», soutient tant bien que mal la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, membre d’un gouvernement dépassé face à la vague anti-ZFE.
Selon une étude de Santé publique France en 2021, 47 000 décès sont attribuables annuellement à une exposition de la population au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines (PM2.5). En janvier, l’agence a publié une