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Pollution de la Seine : à Paris, gare aux Pfas

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Une campagne de tests menée dans des cours d’eau de dix pays de l’Union européenne par une coalition d’ONG met en évidence la concentration «à des niveaux élevés» du polluant éternel TFA, qui rentre dans la composition d’herbicides et de fongicides. L’Aisne, l’Oise et la Somme sont aussi concernées.
La Seine à Paris arrive en deuxième position des cours d'eau les plus pollués sur les 23 testés en Europe par le Réseau européen d’action contre les pesticides. (Alberto Pezzali/NurPhoto.AFP)
publié le 27 mai 2024 à 19h17

Après les bactéries fécales, c’est au tour des Pfas de faire leur apparition dans les échantillons d’analyses de la Seine. Le Réseau européen d’action contre les pesticides (PAN Europe), groupement d’ONG dont fait partie Générations futures pour la France, a dévoilé ce lundi les résultats d’une campagne d’analyses menée dans des cours d’eau et des nappes phréatiques de dix pays de l’Union européenne (UE), révélant une contamination «massive» à l’acide trifluoroacétique, le TFA, un métabolite issu de la famille des Pfas, ces substances chimiques per- et polyfluoroalkylées aussi appelée «polluants éternels». «C’est sans doute la contamination la plus importante et la plus répandue des eaux de surface et souterraines européennes par un produit chimique fabriqué par l’homme», prévient Helmut Burtscher, biochimiste de l’ONG autrichienne Global 2000, en préambule d’un point presse organisé ce lundi.

Les échantillons d’eau prélevés dans vingt-trois cours d’eau et six nappes