Chaque année à cette saison, les pics de pollution aux particules fines repartent à la hausse. De la Normandie au Vaucluse en passant par la Haute-Savoie et la Bretagne, plusieurs départements français traversent ce mardi 18 février un épisode de pollution aux particules fines dû à la combustion hivernale.
Dans l’est du pays, la préfecture de Haute-Savoie a annoncé «un épisode de pollution atmosphérique de type ‘‘combustion’’ (particules fines PM10 et dioxyde d’azote NO²)» dans la Vallée de l’Arve ce mardi et mercredi. Plusieurs mesures sont donc en vigueur, comme l’interdiction d’utiliser des chauffages individuels au bois d’appoint ou d’agrément et l’abaissement de la vitesse de 20 km/h.
🔴 La qualité de l'air reste médiocre en raison d'une #pollution aux particules fines, plus marquée dans le nord et l'est de la France. Il faudra attendre samedi pour une franche amélioration. (via Prev'Air) pic.twitter.com/sYzrtDSfBg
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) February 18, 2025
Dans le Vaucluse, même constat : «la qualité de l’air se dégrade progressivement, principalement en raison des émissions de particules fines par le chauffage au bois, le trafic routier et l’activité industrielle», écrit la préfecture de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi le seuil journalier d’information-recommandations a été déclenché ce mardi et le niveau d’alerte le sera mercredi, ajoute la préfecture.
En Bretagne aussi, un dépassement du seuil «d’information et de recommandation» pour les particules fines PM2.5 a été enregistré ce mardi et sera encore en cours mercredi en Ille-et-Vilaine. Cet épisode est du «aux conditions météorologiques actuelles particulièrement stables» favorisant l’accumulation des polluants, explique l’association Airbreizh.
Une alerte rouge est également en cours en Normandie sur une bande allant de Cherbourg à Evreux, selon le bureau régional d’Atmo, le réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l’air.
Santé
Le seuil «d’information et de recommandation» est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé des personnes particulièrement sensibles. Ce seuil s’accompagne de recommandations pour réduire certaines émissions.
Le seuil «d’alerte» est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour l’ensemble de la population et qui justifie la mise en œuvre de mesures d’urgence contraignantes.
Au niveau national, Santé publique France estime que la pollution de l’air ambiant est un risque conséquent avec 40 000 décès attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5), rappelle le dispositif de prévision de la qualité de l’air Prev’Air, auquel participe Météo France.