Sur le port d’Erquy (Côtes-d’Armor), un grand tissu orange squatte les panneaux électoraux : «Non aux éoliennes, laissez-nous pêcher», réclame-t-il. Un vestige de la manifestation organisée le 29 mai contre le parc offshore de 62 mâts en cours de construction à 16 kilomètres au large, au cœur de la baie de Saint-Brieuc. Depuis le début des travaux, le 3 mai, les opposants au projet, parmi lesquels de nombreux petits patrons-pêcheurs de la baie qui craignent l’impact sur la ressource halieutique, n’ont pas désarmé, multipliant les actions et réclamant toujours l’arrêt définitif du projet.
L’importante fuite d’huile advenue sur le chantier, révélée lundi, est venue confirmer et renforcer leurs craintes : 100 litres de fluide hydraulique, utilisé dans les engins de forage des fonds marins, se sont répandus en mer, formant une nappe de 16 kilomètres de long sur 2,8 de large.
Une «pollution d’ampleur significative», a indiqué la préfecture maritime de l’Atlantique, précisant mardi, en fin d’après-midi, que la nappe s’était dispersée de façon naturelle, éloignant le risque d’une pollution terrestre. Le parquet de Brest a ouvert une enquête, des auditions et des prélèvements ont été menés à