Un (petit) pas supplémentaire en faveur de la protection de la planète. Toutes les boissons vendues avec un bouchon plastique dans l’Union européenne devront, à compter de ce mercredi 3 juillet, être équipées d’un système permettant de garder ce bouchon attaché au contenant, qu’il s’agisse de bouteille ou de brique, pour éviter qu’ils n’échouent dans la nature.

Eaux, sodas, lait, thés glacés… Sont concernés les bouteilles en plastique mais aussi les emballages composites, c’est-à-dire qui contiennent du carton, du plastique et de l’aluminium. En revanche, les récipients en verre ou en métal, ainsi que les produits «à des fins médicales» sont exclus.

Ces bouchons solidaires devront se généraliser en vertu d’une directive de l’Union européenne de 2019 qui vise à réduire la pollution plastique. «Les bouchons et les couvercles en plastique utilisés pour des récipients pour boissons figurent parmi les articles en plastique à usage unique les plus fréquemment retrouvés sur les plages de l’Union», estime la directive, que les Etats membres doivent transposer dans leurs lois.

L’ONG Surfrider a aussi plaidé pour cette mesure, arguant que les bouchons, «très petits», «sont susceptibles d’être ingérés par les animaux marins et de se fragmenter en microparticules de plastique une fois dans l’Océan». Le collectif demande également la généralisation de fontaines à eau dans les espaces publics.

La mesure, si elle permet de diminuer la dispersion de ces petits de morceaux de pétrochimie, est toutefois loin de régler le problème majeur de la pollution plastique. «On utilise 140 bouteilles par an et par personne, ce qui représente plus de 15 milliards de bouteilles plastique. Il faut mettre la pression sur les industriels, c’est ce qui va nous permettre de lutter contre la pollution de plastique», pointe Marine Bonavita, de l’ONG Zéro Waste France, sur France Info.

L’association appelle plutôt à appliquer la loi contre le gaspillage qui prévoit de réduire de moitié le nombre de bouteilles jetables vendues en France d’ici 2030. Malgré cet objectif, les ventes continuent d’augmenter : elles ont grossi de 4 % entre 2021 et 2022. Finalement, tous les experts s’accordent à dire que la réglementation doit pousser les industriels à produire moins de plastique de manière générale.

Avec la directive de 2019, l’Union européenne s’est attaquée à tous les produits en plastique à usage unique : en 2021, les assiettes, couverts, pailles et cotons-tiges produits à partir de ce matériau issu du pétrole ont été interdits. Mais l’écoulement des stocks existants se poursuit encore.