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Interview

Traité mondial sur le plastique : «Il n’y aura jamais de consensus, il faut trouver d’autres modalités de décisions»

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La biodiversitédossier
Les pays membres de l’ONU se sont retrouvés du 13 au 19 novembre pour la troisième session de négociations pour enrayer la pollution plastique dans le monde. Le constat est amer, mais Charlotte Soulary, responsable plaidoyer pour l’ONG Zero Waste France, ne désespère pas.
Des travailleurs de la société d'exportation de flocons de PET Dawn to Glory déchargent des bouteilles en plastique d'un camion pour les recycler, dans la zone industrielle de Nairobi, au Kenya, le 16 novembre. (Thomas Mukoya/REUTERS)
publié le 21 novembre 2023 à 8h51

Une semaine de négociations s’est achevée à Nairobi, au Kenya, dimanche 19 novembre, pour tenter de désintoxiquer l’humanité du plastique. A un an de l’accord final, cette troisième session de discussions inquiète par le manque d’ambition des pays. Pourtant, l’enjeu est immense : la production de plastique devrait doubler, voire tripler dans les prochaines décennies, mettant en péril la santé humaine et celle des écosystèmes. «Il y a des règles internationales sur le climat et sur la biodiversité mais pas sur la pollution chimique, très largement due au plastique, alors que les trois crises se cumulent», explique Charlotte Soulary, responsable plaidoyer pour l’ONG Zero Waste France.

Désormais, il ne s’agit plus d’améliorer la gestion des déchets, mais bien de couper le robinet à la source. Ce que refusent les pays producteurs de pétrole, pour qui le plastique est devenu une solution alternative pour écouler leur or noir à l’heure de la transition énergétique (99 % des plastiques sont fabriqués à partir d’hydrocarbures). Alors