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Voitures électriques: le lithium, des méthodes d’extraction en question

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Pour sortir des moteurs thermiques, le passage à l’électrique suppose de développer la production de lithium. Si les techniques d’extraction sont peu respectueuses de l’environnement, elles le sont encore moins des droits humains dans les pays en voie de développement.
Un site de production de lithium dans le désert d'Atacama au Chili, le 12 septembre. La technique d’extraction consiste à pomper la saumure des profondeurs puis à la placer dans des bassins géants afin que l’eau s’évapore. (Martin Bernetti/AFP)
publié le 27 octobre 2022 à 5h23

C’est le plus léger des métaux, mais il pèse lourd dans la fabrication des batteries des voitures électriques, présentées en héroïnes de la transition écologique. Or, le lithium n’existe pas à l’état natif (métallique) dans la nature. Le «pétrole du XXIe siècle» est aujourd’hui récupéré uniquement dans des mines de roche ou par évaporation de saumure. Deux techniques énergivores et qui consomment de grandes quantités d’eau.

Alors qu’un premier projet de mine vient d’être dévoilé en France dans le Massif central et que le gouvernement planche sur la mise en place d’une filière made in France, tour d’horizon des enjeux de l’extraction de ce métal.

Extraction des roches

Pour extraire le lithium des roches, comme c’est le cas notamment en Australie (premier producteur au monde) et en Chine, il est nécessaire, dans un premier temps, de les broyer. De l’eau est ensuite ajoutée pour former une pâte qui sera placée dans un réservoir où de l’air insufflé permet de séparer le lithium de la roche.

La poudre de lithium obtenue doit ensuite être raffinée. Pour cela, elle est chauffée à une température pouvant atteindre jusqu’à 1 000 °C. Des produits chimiques e