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Agriculture

Pour réduire sa dépendance aux importations, la Réunion vise la souveraineté alimentaire d’ici 2030

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Malgré son statut de bon élève de l’outre-mer, l’île peine à devenir autonome en matière d’alimentation, en raison notamment de l’importation d’engrais et pesticides. Face à cette dépendance, les conseils départemental et régional ont signé le 10 octobre un plan pour une «alimentation locale, durable et diversifiée».
Touchée par une pénurie de multiples produits durant la pandémie, l'île de la Réunion s'est mise en marche pour s'assurer que ce qu'elle consommait serait quasi intégralement produit sur le territoire. (Romain Philippon/Inland pour Libération)
publié le 22 octobre 2023 à 11h53

Les taux font saliver : 95 % des volailles, 99 % des porcs et même 100 % des œufs consommés à la Réunion en 2020 étaient produits sur l’île. «De tous les outre-mer, le département est celui qui est le plus proche de l’autonomie alimentaire», se félicite un rapport parlementaire de juillet s’appuyant sur ces chiffres de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf). En 2019, déjà, Emmanuel Macron en visite sur l’île avait dit sa confiance pour atteindre cet objectif en 2030. Le conseil départemental a embrayé en lançant Agri Péï, un plan d’aides aux agriculteurs, tandis que le conseil régional doit organiser cette année des Assises de l’alimentation pour «définir les moyens d’une souveraineté alimentaire».

Et le 10 octobre, les deux collectivités ont signé, avec le préfet de la Réunion et l’ensemble des filières agricoles, un plan régional de souveraineté alimentaire, qui prévoit 30 actions «pour une alimentation locale, durable et diversifiée». Bref, consensus au menu. C’est que depuis le Covid, la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie, les Réunionnais ont manqué d’huile, d’œufs, de moutarde, d’oignons,