Une nouvelle coalition internationale pour affronter la hausse du niveau des océans, une future décennie planétaire consacrée à la «recherche polaire et glaciaire» sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale et de l’Unesco (2025-2035), un navire français tout neuf baptisé «Michel Rocard» qui permettra aux chercheurs de manœuvrer dans les eaux glacées du pôle Sud, et une enveloppe d’un milliard d’euros dédiée au financement de la «stratégie polaire» de la France jusqu’en 2030 (dont la construction du bateau) : voici, en résumé, ce qu’il faut retenir du discours prononcé ce vendredi 10 novembre par le président Emmanuel Macron, en clôture du tout premier sommet polaire international, tenu à Paris.
Réunis depuis mercredi au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), les scientifiques attendaient au tournant l’allocution politique finale de ce sommet. Face à l’effondrement de la cryosphère (soit l’ensemble des surfaces où l’eau est à l’état de glace), la fonte implacable des glaciers, le réchauffement quatre fois plus rapide en Arctique et deux fois plus rapide en Antarctique que dans le reste du monde, les spécialistes voulaient une prise de conscience et des engagements notoires, trois semaines avant le début de la COP28 sur