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Interview

Procès sur l’exposition au glyphosate in utero de Théo : «Cette audience est une première mondiale»

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La famille Grataloup se rend ce jeudi 3 avril à une audience au tribunal judiciaire de Vienne, qui déterminera si l’exposition à la substance de l’adolescent, atteint de graves malformations à la trachée et à l’œsophage, relève de la responsabilité du groupe Bayer-Monsanto.
Théo Grataloup, avec ses parents Sabine et Thomas, le 5 octobre 2017 à Moidieu-Detourbe. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP)
publié le 3 avril 2025 à 6h25

Pour la première fois, le groupe Bayer-Monsanto devra répondre de sa responsabilité sur des cas de malformations liées à l’utilisation de sa substance phare, le glyphosate. Sept ans après avoir saisi la justice dans le cadre d’une procédure civile, la famille Grataloup confrontera la multinationale ce jeudi 3 avril, au tribunal judiciaire de Vienne (Isère), sur le cas de Théo, 17 ans, né en 2007 avec de graves malformations à la trachée et à l’œsophage. Un an après sa naissance, ses parents ont fait le rapprochement : en début de grossesse, alors que Sabine Grataloup ignorait être enceinte, elle a désherbé pendant plusieurs jours la carrière d’équitation familiale avec du Glyper – un générique du Roundup, vendu par Monsanto –, car une publicité vantait son innocuité. Or c’est à ce stade clé que l’œsophage et la trachée se forment chez le fœtus.

Depuis, la famille cherche à établir un lien de causalité entre les malformations de Théo, qualifiées d’«exceptionnelles» par les spécialistes qui l’ont