Le projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin va-t-il rejoindre le cimetière des fausses bonnes idées, comme l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres ou le canal Seine-Nord ? Faut-il compter ce tunnel ferroviaire de 57 km de long – ce qui en ferait le plus long au monde – parmi ces grands projets d’infrastructure vieux d’un quart de siècle auxquels l’urgence climatique, et le bon sens économique, impose de renoncer ? Ou, à défaut de faire machine arrière sur la partie centrale du projet – le tunnel transfrontalier, en cours de creusement –, peut-on envisager ne pas faire les 150 km de voies d’accès côté français, qui nécessiteront elles aussi d’artificialiser des terres et de transpercer les massifs de la Chartreuse et de Belledonne ?
C’est ce qu’espèrent les Soulèvements de la Terre (SLT). Plus de deux mois après sa mobilisation contre les mégabassines à Sainte-Soline, le mouvement écologiste radical,