Dans quelques mois, l’Europe se prononcera sur la réautorisation du glyphosate, cet herbicide controversé qui cristallise les tensions. Selon la réglementation européenne, quatre Etats membres (la France, la Hongrie, les Pays-Bas et la Suède) ont été nommés rapporteurs pour mener à bien cette évaluation. Un rapport préliminaire européen (RAR) publié en juin «considère que le glyphosate remplit les critères d’approbation définis par la réglementation» européenne. Les 11 000 pages de ce document ont depuis été publiées dans le cadre d’une consultation publique, et l’ONG de lutte contre les pesticides Générations Futures, qui les a analysées, assure aujourd’hui avoir «mis en évidence de nombreuses failles dans le processus de sélection des études universitaires».
Ainsi, sur les plus de 7 000 études de la littérature scientifique répertoriées dans la bibliographie, seules 3 % ont été jugées comme «pouvant être utiles pour l’évaluation», dont 30 (soit 0,4 %) ont été classées fiables. «Le travail de recherche des universitaires