La planète se réchauffe et, dans son sillage, la facture du désastre explose. Durant les quatre dernières années, le coût moyen annuel des sinistres climatiques a atteint 6 milliards d’euros en France, soit près de deux fois plus que la décennie précédente, selon les assureurs. Comment continuer à habiter des territoires de plus en plus soumis aux événements extrêmes, se préparer au climat futur et jusqu’à quel point ?
Ces questions sont au cœur d’un colloque sur l’adaptation des villes au changement climatique organisé par le Forum international de la météo et du climat mardi 20 mai à Paris. Parmi les intervenants, le climatologue Jean Jouzel et Bertrand Delignon, directeur du pôle «incendies, accidents et risques divers» (IARD) à la société mutualiste Macif, avertissent que les zones côtières sont particulièrement vulnérables et qu’une partie de la population devra être déplacée.
A la Macif, depuis quand constatez-vous une hausse des dommages liés aux catastrophes naturelles ?
Bertrand Delignon : Nous assistons à des épisodes à répétition, notamment de sécheresse, grêle, tempêtes,