Il aura fallu un an avant que les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), cibles répétées des syndicats agricoles majoritaires et de nombreux responsables politiques, se rebiffent collectivement. Ce vendredi 31 janvier, les 1 700 policiers de la nature et leurs collègues étaient appelés à faire grève devant de nombreuses préfectures, à l’appel de l‘intersyndicale. Au moins 62% des agents départementaux ont participé à la mobilisation, un taux historique jamais atteint depuis la création en 1972 des différents établissements constitutifs de l’OFB, selon les chiffres fournis dans l’après-midi par la direction de l’Office. Parmi les revendications, une lettre de soutien du Premier ministre François Bayrou, l’annulation de la baisse programmée des effectifs, la suppression du port discret de l’arme (décidé début novembre) ou une meilleure protection des antennes locales contre les «agressions».
«Tous les jours en moyenne, on a une attaque»
Car les tensions ont