2024 sera-t-elle «l’année de l’adaptation» au changement climatique en France ? Celle de la mise en place d’un «plan national» bien plus réaliste et robuste que les deux premières versions de la mouture, promues en 2011, puis en 2018 ? Ce mardi 23 janvier à Paris, dans un amphithéâtre du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) plein à ras bord de scientifiques, d’acteurs économiques et d’élus locaux, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a officiellement annoncé l’arrivée pour le «début de l’été» du «troisième plan national d’adaptation au changement climatique» (PNACC-3). Une cinquantaine de mesures devrait le composer. Le but, du moins dans les intentions formulées : déclencher toute une série de transformations en profondeur pour parer les divers effets du changement climatique, qui commencent à bouleverser et chambouleront les territoires, les écosystèmes, l’économie et le bon fonctionnement de la société.
La «boussole» du ministre : préparer la France à s’adapter à un réchauffement de 4 °C à l’horizon 2100 en métropole (aujourd’hui, la température a déjà atteint les +1,7 °C). Ce qui correspond, à l’échelle mondiale, à une hausse du thermomètre de 3 °C à la fin du siècle – une trajectoire vers l