Des immeubles effondrés, des blessés couverts de poussières, des autoroutes découpées… Un puissant séisme de magnitude 7,7 a frappé ce vendredi 28 mars le centre de la Birmanie et s’est fait ressentir jusqu’en Thaïlande. Pour l’heure, au moins 144 morts ont été recensées et le pouvoir militaire en place a lancé un rare appel à l’aide internationale. Le sismologue Frédéric Masson a étudié au début des années 2000 la faille de Sagaing, en cause dans la catastrophe. Auprès de Libé, ce professeur à l’université de Strasbourg évoque un tremblement de terre «pas surprenant» mais «particulièrement puissant».
Comment expliquez-vous ce séisme ?
Ce séisme s’est produit sur une grande faille que l’on appelle la faille de Sagaing. Elle fait plus de 1 000 kilomètres de long, part dans la mer au sud du Myanmar [nom officiel de la Birmanie choisi par la junte militaire en 1989, ndlr] et se termine tout au nord du pays dans la terminaison est de l’Himalaya. C’est une faille majeure qui constitue une limite de plaques entre, à l’ouest, la plaque indienne qui remonte vers le nord en entrant en collis