Mobiliser la jeunesse pour la planète, c’est l’objectif du nouveau service civique écologique. Le dispositif a été officiellement lancé ce mardi 27 août. Depuis quelques heures, sur le site officiel du service civique, il est désormais possible de postuler pour une mission spécifiquement en lien avec les enjeux environnementaux. Concrètement, ce programme permet à des volontaires de s’engager dans une mission d’intérêt général pour une durée donnée, en contrepartie d’une indemnité mensuelle.
Un modèle calqué sur celui du service civique classique, dispositif visant à favoriser l’engagement de citoyenneté créé en 2010. D’après des chiffres de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, entre 2018 et 2023, plus de 80 000 jeunes ont commencé une mission chaque année. L’ambition de ce nouveau service civique écologique ? Recruter 50 000 jeunes d’ici à 2027. En quoi ça consiste, qui peut s’inscrire, à quoi ça sert ? Libération fait le point.
Le service civique écologique, c’est quoi ?
Les contours du service civique écologique ont été dévoilés en avril par les ministres démissionnaires Sarah El Haïry, chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, et Christophe Béchu, à la Transition écologique et la Cohésion des territoires. Si le nouveau dispositif prend cette teinte verte, c’est pour «favoriser l’engagement des jeunes dans l’ensemble des dimensions de la transition écologique», peut-on lire sur le site du ministère du Travail et des solidarités, alors que «90 % des jeunes se sentent préoccupés par le changement climatique», selon une étude Ifop de 2022.
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Un enjeu d’autant plus important que, jusque-là, «moins de 7 % des missions de service civique» étaient «consacrées à cette belle cause qu’est la transition écologique», expliquait ce mardi matin le président de l’Agence de la transition écologique, Sylvain Waserman, sur France Info.
Pour faire connaître ce programme, 1 000 «ambassadeurs de la transition écologique» vont être déployés sur l’ensemble du territoire dans les prochains mois. Ils ont pour rôle d’aller à la rencontre des jeunes, les sensibiliser mais surtout les convaincre de s’engager dans une mission. Le travail a déjà commencé en juin, avec le déploiement d’une équipe de 100 personnes.
Quelles missions peut-on trouver ?
Sensibilisation du public aux enjeux environnementaux, valorisation des espaces naturels d’une commune, développement d’outils pour l’autonomie énergétique des logements… La palette de choix est large. Ces missions peuvent s’effectuer au sein d’associations, de collectivités ou encore d’opérateurs publics.
Elles durent de six mois à un an et sont rémunérées à hauteur de 620 euros mensuels. Les volontaires bénéficient également d’une protection sociale et de jours de congé.
D’un point de vue géographique, ces missions peuvent avoir lieu n’importe où en France mais aussi dans un département ou territoire d’outre-mer, et même à l’étranger. Les annonces sont accessibles en ligne, sur le site officiel du service civique.
Qui peut s’inscrire et comment ?
Pour s’engager, les jeunes doivent avoir entre 16 et 25 ans, ou jusqu’à 30 ans pour les personnes handicapées. Il est aussi nécessaire de disposer d’une pièce d’identité française ou d’un titre de séjour en France. Hormis ces deux points, aucune autre condition n’est nécessaire pour prendre part à ce dispositif. Pas besoin de diplôme ou d’expérience professionnelle. Il est également possible d’effectuer une mission tout en étant étudiant. Idem si l’on est salarié en temps partiel ou même à temps plein, si les horaires de travail le permettent.
Pour les volontaires mineurs, il est possible de s’investir à condition que les missions soient adaptées à leur âge et qu’une autorisation parentale ou du responsable légal soit donnée.