Menu
Libération
Décryptage

«Taxe carbone» et diminutions des «droits à polluer» : tout comprendre au nouveau mécanisme vert de l’UE

Article réservé aux abonnés
Après de longues tractations sur les quotas d’émissions et l’extension du marché carbone, l’Union européenne a trouvé un accord final ce dimanche pour établir des contraintes plus justes envers les industries du continent et bénéfiques pour le climat.
Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières devrait entrer en vigueur en 2026 ou 2027. (Joel Saget/AFP)
publié le 13 décembre 2022 à 16h02
(mis à jour le 18 décembre 2022 à 8h59)

La création d’un marché carbone européen en 2005 avait été une première étape pour un continent plus vertueux. Dix-sept ans plus tard, voici enfin le deuxième étage de la fusée. Il a été assemblé en deux temps : d’abord l’adoption mardi par les eurodéputés d’une «taxe carbone» aux frontières. Si l’Union européenne préfère parler d’un «mécanisme d’ajustement carbone aux frontières» (MACF), l’objectif reste le même : inciter les industries privées polluantes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en important des matières plus respectueuses de l’environnement, et soutenir les entreprises européennes face à une concurrence mondiale exacerbée.

Puis, après une trentaine d’heures d’âpres pourparlers entre négociateurs du Parlement européen et des Etats membres, un accord a été conclu ce dimanche pour relever les ambitions et étendre le champ d’application du marché carbone.

C’est quoi le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ?

Ce dispositif cherche avant tout à lutter contre les «fuites de carbone». Quèsaco ? Aujourd’hui, pour une question de profit, de nombreuses industries du continent délocalisent leur production dans des pays plus abordables et moins regardants sur les normes environnementales. Une perte d’argent pour l’Union européenne et une augmentation des