Lors de sa prise de fonction, en janvier, la toute nouvelle secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avait choisi de s’exprimer sans ambages. «Le changement climatique est la plus grande menace planétaire de notre époque, avait-elle alors déclaré. Ce sont les activités humaines et industrielles qui sont responsables de cette situation. Cela ne fait aucun doute.» Celeste Saulo, 60 ans, ancienne directrice du service météorologique national argentin, est la première femme à la tête de cette institution onusienne fondamentale. Après quasiment un an d’exercice, elle a accepté pour Libération de faire le premier bilan d’une année 2024 désastreuse pour la planète, ponctuée de records déconcertants et d’évènements redoutables.
Les exemples effroyables ne manquent pas. Rien que cette semaine, les mauvaises nouvelles se sont encore accumulées. Lundi 28 octobre, les équipes de Celeste Saulo ont dévoilé que les niveaux des trois principaux gaz à effet de serre contribuant à la hausse des températures – le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O) – avaient encore augmenté l’année dernière, atteignant des valeurs inédites.