C’est un fabuleux voyage au cœur de paysages aussi méconnus et malmenés qu’essentiels, où l’eau et la terre se mêlent pour notre plus grand bonheur, pour notre plus grand bien, aussi. Dans les Terres d’eau (1), un ouvrage savant mais accessible, le biologiste suisse Tobias Salathé nous fait découvrir l’incroyable beauté des étangs, marais, deltas ou lagunes d’ici et d’ailleurs, des tourbières du Jura, des forêts pluviales d’Amazonie ou des mangroves indiennes… L’auteur, qui a longtemps travaillé en Camargue, à la fondation Tour du Valat, nous ouvre aussi les yeux sur l’extraordinaire palette de services et de solutions que ces zones humides nous offrent face aux grands défis de notre temps, à commencer par la crise climatique et celle de la biodiversité.
L’expression «terres d’eau» sonne un peu comme un oxymore…
Peut-être, mais en même temps, c’est très précis et clair. Et c’est plus poétique et sympathique que de parler de «zones humides» ou «milieux humides», deux expressions employées par les spécialistes. Il s’agit des terres, des étendues, des paysages, des sols qui sont particulièrement liés à l’eau. Cela peut être des plans d’eau ouverts tels que les mares, étangs, lacs et lagunes