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Rapport

Entrée de l’Etat au capital, GNL, énergies renouvelables… les pistes du Sénat pour recadrer TotalEnergies et le monde des hydrocarbures

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Dans son rapport, la Chambre haute préconise notamment la détention par l’Etat d’une «action spécifique» pour influer sur la stratégie du géant énergétique, et appelle ce dernier à davantage d’investissements dans les renouvelables. Mais souhaite ne pas viser uniquement le géant pétrolier.
Les sénateurs de la commission d'enquête sur Total Jean-Claude Tissot, Yannick Jadot et Marie-Claire Carrère-Gee, le 29 avril à Paris. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 19 juin 2024 à 14h40

En décembre, Yannick Jadot (Ecologistes) souhaitait que la commission d’enquête sénatoriale sur le géant pétrolier français dont il est le rapporteur «mobilise tous les moyens de politique publique qui peuvent être envisagés pour remettre Total dans le droit chemin». Ce mercredi 19 juin, les parlementaires publient leurs travaux sur l’entreprise. Et si des sénateurs écologistes auraient aimé que la mouture aille encore plus loin, les recommandations pourraient opérer un changement de paradigme pour TotalEnergies et les géants des hydrocarbures, comme pour la transition énergétique. Si elles étaient suivies.

Sur les 33 recommandations, seules quelques-unes concernent directement le géant pétrolier, qui peut paraître plus épargné que prévu. Voté par 18 des 19 membres, le rapport reflète en réalité le compromis qu’ont réussi à trouver sénateurs de droite et écologistes. Les travaux sont un «équilibre sain», selon Roger Karoutchi, président de la commission d’enquête, qui précise : «TotalEnergies doit faire beaucoup plus d’efforts dans les énergies renouvelables mais est plutôt en meilleure posture que la plupart de ses concurrents. […] Nous demandons un certain nombre d’évolutions, mais tout le monde doit s’y mettre.»