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Interview

Transports en commun : «Lors du passage à la gratuité, la fréquentation augmente toujours»

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Gratuité des transports : un ticket pour la ville ? dossier
Le chercheur Arnaud Passalacqua dresse un premier bilan de la politique de gratuité des bus et trams lancé à Montpellier il y a six mois. Si l’expérience semble positive, il nous invite à la lire à la lumière d’autres initiatives françaises et européennes similaires.
Avant d'envisager la gratuité des transports en commun, «la première chose à regarder, c’est la capacité du réseau à accueillir un peu plus de monde», estime Arnaud Passalacqua. (Sylvain Thomas/AFP)
publié le 16 mai 2024 à 6h07

Au-delà de Montpellier, qui vient de révéler de premiers résultats encourageants après six mois d’expérimentation, la question de la gratuité des transports publics interroge de nombreuses collectivités en France. Une cinquantaine de villes, avec souvent leurs banlieues, l’ont mise en place, sept jours sur sept ou quelques jours dans la semaine. Les avantages sociaux en faveur de la mobilité des classes populaires font peu débat. Mais en raison de l’équation environnementale ou l’équilibre des finances publiques des collectivités, un seul modèle ne peut être répliqué partout. Le calendrier de sa mise en place voire sa pertinence peuvent alors être posés. Arnaud Passalacqua, professeur à l’Ecole d’urbanisme de Paris, chercheur au Lab’Urba (de l’Université Paris-Est Créteil) et membre de l’Observatoire des villes du transport gratuit, revient sur le bilan de Montpellier et éclaire les points de vigilance à respecter avant de lancer une telle révolution.

Quel regard portez-vous sur l’augmentation du trafic de 23,7 % d’augmentation en six mois à Montpellier depuis que bus et tram y sont gratuits ?

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