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A sec

«Un assèchement exceptionnel des sols» : l’Ille-et-Vilaine placée en vigilance sécheresse

Cinq mois après des inondations exceptionnelles et des crues records, le département breton affiche un déficit pluviométrique important, atteignant près de 70 % près du littoral.
A Tinteniac, en Ille-et-Vilaine, en août 2022. (Damien Meyer/AFP)
publié le 17 juin 2025 à 14h39

En janvier, les rues de Rennes s’étaient transformées en rivières géantes. La succession de trois tempêtes hivernales et leur lot de pluie sur des sols déjà saturés avaient entraîné des crues exceptionnelles depuis plus de quarante ans sur les rivières Vilaine et Seiche, dans le département de l’Ille-et-Vilaine. Près de cinq mois plus tard, même lieu, mais une situation hydrologique aux antipodes : le département breton a été placé vendredi 13 juin en vigilance sécheresse, a annoncé ce mardi la préfecture. «Cette décision fait suite à une détérioration notable des conditions hydrologiques sur le territoire. L’ensemble des usagers est ainsi appelé à la vigilance concernant leur consommation en eau», avance la préfecture dans un communiqué.

«Bien que l’Ille-et-Vilaine ait connu des pluies deux fois supérieures à la normale en janvier 2025, occasionnant même un épisode d’inondations majeur, le département affiche un déficit pluviométrique important depuis le début de l’année», selon la préfecture. Ce déficit varie de 30 % dans le centre et le sud du territoire à près de 70 % sur le littoral. A l’inverse, début février, l’état de catastrophe naturelle avait été reconnu dans 112 communes de l’Ouest, dont Rennes et Redon, touchées par des inondations exceptionnelles.

Une «baisse sensible» des cours d’eau

Ces conditions météorologiques entraînent une «baisse sensible des débits des cours d’eau, ce qui menace la vie aquatique» tandis qu’on observe également un «déstockage précoce des barrages qui assurent l’approvisionnement en eau potable», ainsi qu’un «assèchement exceptionnel» des sols, d’après la même source.

Afin de préserver la ressource en eau, tous les usagers – particuliers, industriels, collectivités et exploitants agricoles – sont ainsi invités à réduire leur consommation en eau. Ce seuil est le premier niveau de classification du risque sécheresse, avant l’alerte, l’alerte renforcée et la crise.

Dans le reste de l’Hexagone, les départements du Nord, de l’Indre, de la Côte-d’Or ou encore de la Manche ont, eux aussi, été placés en vigilance sécheresse.