Sur le site internet du zoo des Trois Vallées (Tarn), une banderole rouge occupe toute la page : «En raison de travaux urgents, le zoo est fermé du 23 décembre à mi-janvier 2022.» Outre les travaux, le parc animalier fait surtout l’objet d’une fermeture après la fuite de toute une meute de loups. Sur les neuf animaux échappés, quatre ont été abattus. Les cinq autres ont été anesthésiés.
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Au moment de la tentative d’escapade survenue le week-end dernier, les animaux sont parvenus à escalader une clôture sans toutefois réussir à s’aventurer dans la nature, précise France Bleu. Les visiteurs, peu nombreux au moment des faits, étaient alors protégés par une enceinte hermétique. Ils ont tout de même dû être évacués. Ce «problème de sécurité» a donc justifié la fermeture du zoo, effective depuis jeudi et «jusqu’à ce que les conditions de sécurité redeviennent normales», a déclaré le secrétaire général de la préfecture du Tarn, Fabien Chollet.
«Il y a eu un incident avec une meute de loups qui ne s’est pas comportée de manière normale» dimanche au zoo des Trois Vallées à Montredon-Labessonnié, précise-t-il. «Le propriétaire a dû faire abattre quatre loups et fait appel aux services de l’Etat pour anesthésier les cinq autres», ajoute-t-il. Les loups ayant survécu ont été remis dans leur enclos, rapporte également France Bleu.
Un air de déjà-vu
Mais l’histoire a comme un air de déjà-vu pour le zoo des Trois Vallées qui, le 22 octobre 2020, était déjà frappé par une mesure de fermeture administrative, sur ordre de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. En cause : des «manquements graves» mettant en danger la sécurité des quelque 600 animaux de 70 espèces différentes des lieux, mais aussi celle du personnel et des visiteurs.
Animaux faméliques, enclos insalubres : j'ai demandé à la préfète du Tarn de fermer immédiatement le zoo des 3 vallées. Les animaux seront transférés dans des établissements adaptés. Je n'aurai pas de tolérance : lorsqu'on accueille des animaux sauvages, on respecte les règles. pic.twitter.com/mFFlxUQ2TZ
— Barbara Pompili (@barbarapompili) October 23, 2020
Atterré, le propriétaire des Trois Vallées, Sauveur Ferrara, avait alors dénoncé un «acharnement» des autorités à son encontre, parlant même de «complot» auprès de la Dépêche du Midi.
L’arrêté préfectoral de 2020 avait toutefois été suspendu le 2 novembre suivant par le tribunal administratif de Toulouse, «en raison de l’atteinte grave et manifestement illégale portée au droit de propriété, à la liberté d’entreprendre et à la liberté du commerce et de l’industrie», faute de mise en demeure préalable. Le zoo avait finalement pu conserver ses animaux. Sollicitée ce vendredi par l’AFP, la direction du parc n’a cette fois pas réagi.