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Turbulences

«Une anomalie froide d’altitude exceptionnelle pour la période» : des vents violents balaieront une large partie de la France jeudi

Des rafales à plus de 100 km/h sont attendues le 23 octobre le long des côtes de la Manche, sur les façades atlantique et méditerranéenne, en Provence et en Corse, prévient Météo France. Mercredi, on saura si ce phénomène est requalifié en tempête.

Le 4 septembre 2025, à Feyzin, près de Lyon. (Jean-Philippe Ksiazek/AFP)
Publié le 21/10/2025 à 17h10

Un phénomène météorologique particulièrement précoce. De violentes rafales balaieront la France, jeudi 21 octobre, prévient ce mardi Météo France. Alors qu’une nouvelle perturbation en provenance des îles britanniques gagnera le pays mercredi, son centre dépressionnaire viendra se positionner jeudi sur la Manche en se creusant. De quoi favoriser «un coup de vent soutenu et violent sur la majeure partie du pays», explique l’institut météorologique.

Ainsi, des rafales à plus de 100 km/h sont attendues le long des côtes de la Manche, sur les façades atlantique et méditerranéenne, en Provence et en Corse, et d’une manière plus localisée dans les terres.

«Ce qui rend la situation encore plus intéressante ici, c’est le potentiel explosif. Les modèles montrent une anomalie froide d’altitude exceptionnelle pour la période, un carburant idéal pour le creusement d’une dépression», pointe sur le réseau social X l’analyste en météorologie Guillaume Jauseau.

Toutefois, ce coup de vent n’est pas - encore - une tempête. Pour cela, il faudrait que les rafales de vent approchent les 100 km/h dans l’intérieur des terres et 120 km/h, voire 130 km/h, sur les côtes. Si les prévisions, qui s’affineront mercredi, requalifient ces vents en tempête, celle-ci devrait s’appeler Benjamin.

Les températures vont chuter à partir de la mi-journée jeudi et plafonner la plupart du temps en dessous d’une quinzaine de degrés. Sauf pour la Méditerranée, où les 20 °C pourraient encore être atteints.

Dans le même temps, le front froid de la perturbation, alimentée par un air très humide, s’évacuera par l’est et déversera d’importantes quantités d’eau qui glisseront de la Normandie au Benelux en passant par les alentours de la Seine. Une bonne nouvelle pour l’humidité des sols, «extrêmement basse pour la saison» mais à surveiller pour parer à d’éventuelles inondations.

Ces vents violents posent aussi un risque quant à la chute d’arbres, qui n’ont pas encore tout à fait perdu leurs feuilles en cette fin octobre, les rendant particulièrement vulnérables au vent. Sur les côtes, une forte houle est à craindre, avec des coefficients de marée importants, entre 81 et 83, rendant des submersions locales possibles.