Les images sont spectaculaires. Une fois encore, du sable venu du Sahara s’empare des cieux et colore le ciel de teintes jaune orangé. Arrivées sur le pourtour méditerranéen vendredi 29 mars, les poussières traversent la France ce samedi, notamment dans le Sud-Est et les Alpes. La Suisse est également concernée, avec quelque 180 000 tonnes en suspension, réduisant très fortement la visibilité dans une bonne partie du pays.
Le phénomène est fréquemment observé en hiver, explique Météo-France. Selon certaines conditions atmosphériques, les particules de sable se soulèvent du désert, sont transportées par le vent, traversent la mer et peuvent ainsi venir se déposer jusqu’en Europe.
🟤 Quelle ambiance dans l'est de la France ce samedi matin, touché par d'importantes remontées de sable du Sahara ! Le ciel est presque apocalyptique dans les Alpes ! (via @skaping) pic.twitter.com/SagHcXSn6f
— Météo Express (@MeteoExpress) March 30, 2024
Les quantités de #sable du Sahara en suspension sont toujours très importantes ce samedi matin, notamment dans le Sud-Est du pays.
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) March 30, 2024
Dans les #Alpes, le ciel se maintient dans une teinte très ocre voire orangée, comme en témoigne les différentes webcam @skaping pic.twitter.com/qIwyZE9isk
L’institut météorologique précise aussi que la couleur orangée que l’on observe est liée à un phénomène optique. On peut observer les particules de poussière ocre, orange et rouge si le soleil est bas sur l’horizon. «A priori, on a plus de chances de voir un ciel “apocalyptique” au matin ou le soir», lorsque le ciel est clair et qu’il y a des plafonds nuageux très élevés, détaille encore Météo-France.
Pollution aux particules fines
Ces poussières ont déclenché un épisode de pollution aux particules fines dans le sud-est de la France, ont annoncé les préfectures de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) et de l’Hérault. «Le seuil d’alerte» a été dépassé samedi dans toute la région Paca mais aussi dans l’Hérault et le Gard.
Cette situation devrait perdurer toute la journée avant de refluer dimanche avec l’arrivée d’orages. «Ces particules s’ajoutent aux embruns marins, formés par les conditions météorologiques très venteuses sur le littoral. Ces phénomènes naturels entraînent une hausse importante des concentrations de PM10», affirme la préfecture de l’Hérault. Durant ce type de phénomène, en particulier en cas de gêne respiratoire ou cardiaque, il est recommandé «d’éviter les efforts intenses».
Le Sahara est la plus grande source de poussières minérales, en libérant entre 60 et 200 millions de tonnes par an et si les plus grosses particules retombent rapidement au sol, les plus petites peuvent être transportées sur des milliers de kilomètres. Le changement climatique ne devrait pas influer sur la fréquence de ce phénomène, assure Météo-France. Mais les poussières de sable, en se déposant sur la glace, réduisent son pouvoir de réflexion et accélèrent la fonte des glaciers.