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Interview

Feux à Marseille et Narbonne : «Vent et assèchement, c’est le cocktail classique des incendies»

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Propulsés par le mistral et la tramontane, deux fronts de feu menaçaient, mardi 8 juillet, Narbonne et Marseille. Le chercheur Julien Ruffault décrypte les caractéristiques de ces «feux de vent» et leur difficile gestion en zone urbaine.
A Prat de Cest, près de Narbonne, le 8 juillet. (Idriss Bigou-Gilles/AFP)
publié le 8 juillet 2025 à 19h12

Le feu était, mardi 8 juillet, aux portes de la ville. Les quartiers Nord de Marseille se sont retrouvés cernés par les flammes, qui ont parcouru 700 hectares depuis la commune voisine de Pennes-Mirabeau. Au même moment, près de Narbonne, un front de feu de 10 kilomètres menaçait des zones résidentielles. L’incendie de l’Aude, qui a surgi lundi, avait brûlé plus de 2000 hectares mardi, causant le confinement de quartiers entiers.

 Julien Ruffault, chercheur spécialiste des feux de forêts, à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement explique pourquoi les brasiers se multiplient en ce début d’été sur les côtes de la Méditerranée.

De Marseille à Narbonne, les incendies se multiplient. A quel point les conditions sont-elles propices à la survenue de ces brasiers ?

Ces feux ne sont pas un hasard. La récente vague de chaleur a beaucoup asséché les végétaux, et, ensuite il y a eu beaucoup de vent. Vent et assèchement, c’est le cocktail classique des incendies. Mais cette année, le printemps a été plus pluvieux