BERNARD TAPIE, EX-PATRON DE L’OM, MIS EN EXAMEN
«Si on élimine les menteurs, il n'y a plus un témoin»
- Ce sont des magistrats qui vous jugent. Or, le processus judiciaire a été passablement malmené pendant l'audience.
Je ne suis pas responsable de ce qui s'est passé. Des débordements, tout le monde en a fait. Le premier jour, j'ai cru qu'on allait recommencer, comme pendant l'instruction, le procès de Tapie.
Vous ne craignez pas que ça se retourne contre vous?
J'ai plus peur des commentaires que vous faites que de nos rapports avec les magistrats.
Ce qui ressort de cette audience, c'est que les gens du foot ne reconnaissent que les lois du foot. Celles de la République n'existent pas.
C'est vrai. C'est normal. On est dans un univers clos, avec des règlements différents. C'est institutionnalisé au plus haut niveau. Personne n'a protesté lorsque l'UEFA a perdu son procès à Berne contre l'OM et que j'ai été quand même obligé de caler parce que sinon, elle radiait le football français de toutes les compétitions internationales. C'est un univers qui se permet de bafouer la loi universelle.
Vous, homme politique, ancien ministre, les lois de la République, vous ne pouvez pas les ignorer.
Je ne suis pas en train de vous dire que moi je les ignore. Vous avez ressenti que dans ce procès, personne ne retrouvait ses petits, comme dans un procès habituel. Chacun à la barre mentait du début à la fin selon son intérêt. Personne ne disait vrai. Un exemple. Je vais prendre un exemple à décharge,