- Après un bon départ, vous marquez le pas dans les sondages. Quelle est votre explication?
Vous attendiez-vous à ce que je grimpe tous les jours dans les sondages? Eh bien, patientez un peu. Entré en campagne plus tard que mes adversaires, j'ai fait en quelques semaines ce que d'autres ont fait en plusieurs mois. J'ai élaboré mes propositions et je les ai présentées. Je vais maintenant continuer à rencontrer les Françaises et les Français sur le terrain, dans les régions, à la fois pour les écouter et leur expliquer ce que je crois nécessaire de faire. Nous sommes dans une phase marquée par l'effondrement d'Edouard Balladur au profit de Jacques Chirac. C'est maintenant que ma campagne trouve sa place et son rythme.
Vous diriez, comme François Mitterrand, que la campagne, pour l'heure, est «terne»?
Oui, parce que la bataille interne à droite fait qu'on ne parle pas du fond. Je vais m'employer dans les semaines qui viennent à dégager les vrais enjeux. J'ai déjà commencé.
Votre entourage avait annoncé que la présentation de votre programme sonnerait le véritable départ de votre campagne. Mais il n'a finalement guère été attaqué, comme si vous n'arriviez pas vraiment à exister entre Chirac et Balladur?
Mes propositions n'ont pas été attaquées parce qu'elles sont nouvelles, responsables, crédibles. Balladur ne propose rien de nouveau, Chirac dit le contraire de ce qu'il fit hier.
Certains au PS commencent à critiquer le style de votre campagne qui n'innove guère par rapport à celles