A Sydney, les anti-Froggies se calment L'Australie cherche à élaborer une riposte avec la Nouvelle-Zélande.
Sydney, correspondance Finies les manifestations échevelées au pied de l'ambassade de France à Canberra, fini le consulat de Perth que l'on réduit en cendres. Envolés les appels répétés au boycottage des produits tricolores. Disparus de la circulation médiatique les gros titres pour l'ouverture de la chasse aux Frogies (grenouilles). Evaporées les marches spontanées aux slogans «Chirac, M. Le Bomb» composés à la va-vite. Du climat antifrançais de la semaine passée il ne reste plus grand-chose de spectaculaire en Australie. Les aventures nocturnes de l'acteur britannique Hugh Grant ou le déficit record de la balance du commerce extérieur australien occupent la une des médias. L'arrivée du Rainbow Warrior à Papeete et la marche antinucléaire des Tahitiens sont timidement coincées en sandwich au milieu des journaux télévisés.
Même le courrier des lecteurs antifrançais du Sydney Morning Herald s'est apaisé. Quelques élus se moquent à l'Assemblée de Canberra du porte-parole de l'opposition et de son «idée géniale» d'envoyer une frégate diplomatique sur l'atoll maudit. On a recommencé à déboucher des bouteilles de champagne français, bien que le consommateur doive s'acquitter d'une «taxe» d'environ 10 francs destinée aux caisses de la bonne cause antinucléaire.
Bien sûr, quelques caricaturistes continuent à s'en donner à coeur joie. Bien sûr, la radio des jeunes JJJ a lancé de